Découvrez ce qui passionne Tytti Böök, associée de CGI basée à Rovaniemi, en Finlande, dans son rôle d’experte en science des données.
Tytti, pouvez-vous d’abord décrire en quoi consiste le travail d’experte en science des données? Qu’est-ce qui vous a motivée à faire carrière dans ce domaine?
Être experte en science des données, c’est un peu comme être détective des données. On épluche une grande quantité d’informations, puis on les trie, les analyse et les visualise afin de dégager des perspectives qui aident à résoudre des problèmes concrets et à prendre de meilleures décisions. Cela implique la rédaction du code, la mise au point de modèles prédictifs et d’algorithmes ainsi que le repérage de tendances qui ne sautent pas aux yeux.
Mais je n’ai pas commencé ma carrière en tant qu’experte en science des données. En fait, j’ai d’abord travaillé comme infirmière pendant plusieurs années dans un service de pédiatrie. J’aimais travailler avec mes patients et je trouvais cela très gratifiant. Mais au fil du temps, j’ai commencé à remarquer la quantité de données collectée chaque jour dans les hôpitaux et je me suis demandé : « Comment pourrions-nous utiliser ces données pour améliorer le système de santé dans son ensemble? »
Cette curiosité m’a poussée à retourner à l’université, où j’ai étudié à la maîtrise en science des données sur la santé et en intelligence artificielle. J’étais surtout intriguée par les possibilités qu’offre l’apprentissage machine ainsi que sa capacité à détecter des tendances et des risques qui ne sont pas toujours apparents au quotidien dans le travail clinique.
Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai décidé d’étudier au doctorat en génie biomédical. Mes recherches portaient sur l’utilisation de l’apprentissage machine pour faciliter l’émission d’un diagnostic de la maladie de Parkinson et évaluer le risque de chute en marchant.
Aujourd’hui, j’ai la chance de combiner mon expérience en soins de santé à celle en science des données pour rechercher de nouveaux moyens de soutenir les professionnels de la santé et d’améliorer les résultats des patients.
Quel type de travail effectuez-vous pour nos clients? Pourquoi est-ce important? Quels genres de résultats les avez-vous aidés à atteindre?
Je travaille principalement avec des clients du secteur de la santé et je me concentre sur la science des données utilisées dans les applications et les systèmes pour simplifier le travail des professionnels de la santé. Mon travail permet de transformer les données brutes en perspectives pragmatiques qui améliorent la prise de décision. Par exemple, j’ai récemment participé à un projet portant sur l’identification d’embryon et sur l’intégration des données sur les patients aux images d’embryon. Tous mes projets ne sont pas directement liés aux soins de santé. Je m’occupe aussi de l’analyse des données et de la gestion de projets pour des clients d’autres secteurs.
Quels sont les plus grands défis auxquels vous êtes confrontée en tant qu’experte en science des données de soins de santé?
Travailler avec de véritables données de soins de santé s’accompagne de son lot de difficultés. Rarement claires et complètes, les données sont souvent fragmentées et incohérentes. Il manque aussi parfois des informations importantes. Avant même de commencer à créer des modèles ou à tracer des perspectives, nous passons énormément de temps à nettoyer et à valider les données. Ceci est particulièrement essentiel dans un contexte clinique, car il n’y a pas de place à l’erreur. On ne peut pas présumer de quoi que ce soit parce que les décisions prises selon ces données peuvent changer des vies. La manipulation de données implique de grandes responsabilités.
Quels aspects de votre travail au quotidien aimez-vous le plus?
J’adore discuter avec mes collègues pendant les réunions d’équipe. Nous avons toujours une foule de nouvelles idées pour nos projets. Nous échangeons nos points de vue, nous explorons différentes approches et nous nous entraidons pour surmonter les difficultés. Parfois, on dirait que nous travaillons en équipe à résoudre un grand casse-tête, où chaque personne place une pièce pour créer une vue d’ensemble.
Comment restez-vous à jour dans un secteur qui évolue aussi rapidement que celui des TI? Quel est votre apprentissage le plus important jusqu’à ce jour?
Dans ce domaine, il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre. Pour favoriser notre apprentissage et perfectionnement, CGI organise plusieurs types de webinaires auxquels je peux assister à distance, ce qui est formidable, car j’habite à trois heures du bureau le plus proche! Je m’implique aussi au sein de la communauté CGI Storm, qui tient des séances sur divers sujets, que ce soit sur AWS ou le codage écologique.
J’ai commencé ma carrière comme experte en science des données en 2024. Sans aucun doute, mon apprentissage le plus important a été le codage. Ça fait partie intégrante de mon rôle, surtout pour l’analyse de données. Grâce aux projets sur lesquels j’ai travaillé et aux conseils de collègues plus expérimentés, j’ai gagné en confiance de manière exponentielle.
À quoi ressemble une journée typique dans votre quotidien?
Ayant une vie familiale active et de jeunes enfants, ma journée de travail commence tôt, à 7 h, soit dès que les enfants partent pour l’école maternelle. Je suis indéniablement une lève-tôt, alors je suis le plus concentrée et productive tôt le matin. Je dois encore travailler sur une chose : ne pas oublier de déjeuner à l’heure. Je sais que c’est important pour me donner de l’énergie pour la journée.
Habituellement, je commence par consulter mes courriels et mes messages sur Teams. Cela m’aide à m’organiser et à établir les priorités. Ensuite, je me lance dans un projet. Tout au long de la journée, j’ai de brèves réunions avec des collègues, où nous nous mettons d’accord sur les objectifs et nous vérifions que nous sommes tous sur la bonne voie.
En mi-journée, j’en profite pour décompresser. Je tiens à prendre une pause dîner bien méritée et je regarde parfois une émission pour me détendre en mangeant. Cela m’aide à recharger mes batteries pour le reste de la journée de travail.
À la fin de votre journée de travail, qu’attendez-vous avec impatience?
Après le travail, j’adore aller me balader avec mes deux chiens. Ça fait partie de ma routine quotidienne. C’est un bon moyen de décrocher du travail. De plus, cela permet de faire un peu d’exercice et de profiter de la nature.
Pour finir, quel conseil donneriez-vous à la jeune version de vous-même?
Je lui dirais : « Tu n’as pas à tout savoir dès le début. Il n’y a pas de mal à apprendre au fur et à mesure. Tu vas gagner en confiance avec le temps. Ça fait partie du processus! »